29OCTOBRE2016 : TFC/OL

 » Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.  » Paul Éluard.

L’OGC Nice c’est trèèèès très proche dans le cœur, le Parc des Princes j’y installerais bien un tipi (un igloo ça tiendrait pas longtemps), mais quand même, j’habite à Biarritz, c’est à dire l’autre bout du monde. Ou de la France au moins. Bientôt, j’aurai cours toute la semaine, je vis mes derniers jours de vie sauvage. Je commence le 2 novembre. Rien à voir avec la photo, l’audiovisuel, le sport ou whatever, c’est un Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social. Et je me vois bien là dedans. Mais là n’est pas le sujet.

Je suis donc clairement limitée dans les possibilités de déplacement. C’est assez peu gérable de traverser le pays en train en un week-end sans feinter une par une les maladies de l’abécédaire des maladies chaque lundi. Et l’avion n’entre pas tellement dans mon budget. Cette semaine, j’ai investi dans du matériel. Je ne sais pas trop pourquoi.  Enfin si: mon appareil à moi me fatiguait, Sony rime avec non-merci (oui bon, surtout avec merci donc, mais ça aurait cassé la cohérence de la phrase…), et mon zoom que j’estimais peu performant s’est vexé et a préféré quitter le navire. J’ai fait un match de rugby avec un 18-55mm: never again. Pour mes portraits ça va, je m’en tire, mais pour ma crédibilité, on repassera. Mais bon, est-ce que c’était vraiment nécessaire de mettre trois mois de salaire là dedans, en sachant que mes photos meurent à l’instant même où je les prends, n’étant pas publiées…? C’est tout une réflexion que j’ai préféré mettre de côté pour céder à mon incroyable talent à moi: l’impulsivité (si je savais mettre des emoji, là, j’ajouterais une bonne douzaine de cœurs remplis de sarcasme. imaginez-les, por favor, vainquons ensemble mon incompétence informatique ! ).

Tout ça donc pour en arriver là: le rugby c’est la vie, l’Aviron Bayonnais y aura jamais rien de mieux, mais le foot je veux pas faire sans. J’ai deux options (divisibles elles-mêmes en d’autres options, donc ça fait un peu plus d’options): ou je contacte les petits clubs de chez nous, et là je coupe mon élan; ou je vois avec ce qu’on a de plus proche (divisible donc en FCGB et TFC, CQFD). Il me reste une semaine avant d’être bloquée au Pays Basque, et LA chose dont j’ai besoin, c’est d’aller me ressourcer chez Papy pour être prête pour une année d’école. Papy habite à Pamiers, en Ariège. À une heure de Toulouse. Si vous voyez où je veux en venir.

Me revoilà lancée dans une enquête staff, une nouvelle explication de projet, qui s’affine et gagne en crédibilité au fil des expériences. Coup du hasard, destin, le CM toulousain me parle d’un projet qu’il a d’accueillir des photographes amateurs sur les matchs à domicile et de publier une dizaine de photos sur le compte Instagram du club. Bon timing.

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29 octobre 2016, c’est parti pour inaugurer la belle opportunité qu’offrira maintenant le TFC sur ses matchs à domicile. Moi, sur un bien beau match en plus: Toulouse – Lyon. Le beau rendez-vous, et la bonne pioche question bonhommes photogéniques. Un double cadeau avant de partir m’enfermer dans une salle de classe.

J’avoue ne pas m’être spécialement concentrée sur le Téfécé sur ma demi-saison 2015-2016 (j’aimerais quand même qu’on m’explique, TFC c’est Té-effe-Cé, je veux bien qu’on débatte sur chocolatine/pain au chocolat, poche/sac, mais y a des choses sur lesquelles il ne peut quand même pas y avoir débat…!). Mis à part les matchs contre le PSG et l’OGC. Ce qui fait un nombre moindre de matchs quoi, bien que Paris ait eu l’amabilité de jouer Toulouse soixante fois de suite pour mes tout premiers matchs. Faute avouée à moitié pardonnée, askip. Par contre, là où j’avais été très admirative, c’est lors du discours de Dupraz, contre Angers. Comme toute la France, je suppose. Conclusion: ma culture sur Les Violets était assez insignifiante. Indulgence s’il vous plait, vraiment, 22ans de tennis, rugby, basket pour une découverte du foot il y a moins d’un an, je fais ce que je peux. Mais ce qui est bien, c’est qu’avec mes aventures de club en club, je les découvre à ma façon, et c’est plus agréable d’intégrer des effectifs en les photographiant plutôt qu’à travers un multiplex. Et puis j’ai pas Canal ni Bein de toutes façons, ça veut dire que pour regarder un match je n’ai que le streaming. Le streaming pour suivre le foot, je pense que ça peut être élu calvaire du XXIè siècle haut la main. Je ne vois pas ce qui pourrait détrôner le streaming, qui coupe toutes les deux passes alors que déjà en décalage de trois journées.

Je me fais à mon nouveau boitier et à mon ma-gni-fique téléobjectif; je sens rien qu’en prenant mes photos que le rendu me plaira. Non négligeable quand on sait le nombre de « c’est un massacre » que j’ai pu envoyer par le passé. Je me suis même surprise à être satisfaite de photos d’actions. Je me suis un peu forcée, parce que présenter dix photos de l’échauffement et un vide ancestral de 90 minutes de jeu certes ça me correspond parfaitement, mais qui comprendrait ?

14947451_10210486922359591_6439424264803243494_n2 novembre. Le compte du TFC se remplit de mes clichés. Moi, c’est ma rentrée. Quand je me permets d’ouvrir l’application (signer un règlement intérieur précisant que les portables doivent être éteints et vivre dans l’illégalité dès le 1er jour), *remplacer-par-un-gros-nombre* notifications et messages de félicitations. Qui me touchent, tous, privés, publics, des plus simples aux plus élaborés. Si j’avais pu, j’aurais tout imprimé pour tout pouvoir garder. Parce que quand même: ça fait chaud au cœur.

Remerciements: le club du TFC, Martin Truchot, Rémi Denjean, Paul Soulie.

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